Pikini, Dakar, Senegal | Mercredi 25 Septembre 2013
Au cours des dernières semaines, Dakar a eu des inondations et des pénuries d’eau en même temps. Même si partout dans le pays, la population est touché par les deux, les régions périphériques souffrent le plus de dégâts. Depuis le 12 septembre, l’eau manque dans les quartiers de Dakar, et la saison des pluies apporte des inondations partout dans le pays. Ces deux catastrophes ruinent la santé publique, déjà détérioré dans le pays. Et cela est pertinent pour les étudiants MSID parce que nous sommes ici pour mieux comprendre le pays, sa culture et ses problèmes. Pour mieux comprendre le sous-développement, il faut voir comment il affecte la population. Cela nous aide à mieux comprendre la matière qui nous est donnée au WARC.
La ville de Dakar à une population de trois millions d’habitant, est l’eau consommée par eux du lac de Guiers, (200 km au nord de la capitale). Et l’entreprise chargée de sa production et de sa distribution est la Sénégalaise des Eaux (SDE), qui affirme que la pénurie d’eau est arrivée à cause de la rupture de la principale conduite d’eau, un tuyau qui mesure 85 mètres de long et 1,20 mètre de diamètre. En dehors de cela, les Sénégalais ont également affronté par les inondations qui se passent cette saison. Depuis 2005 les inondations sont apparues comme un drame social, économique et même politique au Sénégal.
Mais la situation est encore pire dans les régions périphériques. Le mercredi 25 septembre, je suis allé à Pikini avec mes camarades de classe et notre professeur de Développement International. Nous avons vu le sous-développement, et comment le manque d’infrastructures peut affecter un quartier, et sa population. Les maisons, les chambres, les arrière-cours et les rues sont remplies d’eau sale. Les écoles aussi étaient remplies d’eau, et de ce fait, les enfants ne peuvent pas assister aux cours. Les déchets et les ordures sont transportés par l’eau et polluent les rues, portant des impuretés et des maladies. Beaucoup de familles se sont retrouvées sous les eaux entrainant une santé publique détériorée, une économie locale fragilisée, une éducation déstabilisée et des infrastructures routières englouties.
Lors de ma visite à Pikini, j’ai eu la chance de demander aux habitants questions sur leur santé et la santé publique à Dakar. Les personnes interrogées ont dit qu’il n’y a pas d’hôpital près d’eux, et que le manque d’eau empêche les hôpitaux périphériques – qui n’ont pas de médecins – de fonctionner complètement. De cette façon, ils ne peuvent pas aider autant de personnes, comme ils le feraient dans une situation normale. J’ai vu des enfants qui ont obtenu les maladies de la peau après avoir joué dans les rues inondée, et dans chaque autre maison que je suis entré il y avait quelqu’un avec le paludisme. Avec les inondations, les maladies sont introduites dans les maisons, et un nombre encore plus grand de personnes tombent malades. Parce que cet environnement que j’ai vu là-bas, est un milieu favorable à la dissipation de maladies comme la dysenterie, le choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme, et les maladies de la peau.
Ce sont des luttes constantes d’un pays qui a essayé de s’urbanisés sans une bonne planification, la technique nécessaire, ou à l’organisation souhaitée. Être moderne, et être urbain, ne signifie pas être développé. Et chaque pays doit trouver son propre chemin pour assurer que les besoins fondamentaux de leur population sont assistés, tout en utilisant les ressources dont ils disposent.
A mon voir, la situation sanitaire est préoccupante dans les zones inondées, parce que l’insalubrité et la stagnation permanente des eaux provoquent de profondes craintes. La population ne savons pas ou aller, ils n’ont pas d’autres abris et ils ne peuvent pas faire face aux frais de location des maisons. Cette visite était importante, car elle a montré une population pauvre, qui souffre, et un gouvernement qui les a abandonnés. Ils n’ont pas les moyens pour aller à l’hôpital, ou pour acheter des médicaments pour guérir, ils se retrouvent impuissants.
Voir face à face le surdéveloppement était plus difficile que d’en parler en classe. Même là où j’ai grandi, au Brésil, je n’avais pas vu une telle misère. Je sais que cela existe, mais je ne l’avais pas visité. A Pikini, j’ai vu une population très fatigués, qui vivent, mangent et dorment dans les eaux sans avoir l’aide des autorités qui ne se préoccupent que de la politique.
Malgré leur condition d’existence difficile et inhumaine, les Sénégalais s’entraident, ils ont l’esprit communautaire, et l’espoir que leur vie va améliorer. Lors de mon premier jour de classe au WARC, j’ai appris qu’au Sénégal, une personne a besoin d’une famille et d’une communauté pour survivre, parce que tout le monde a besoin de protection. À cause de cela, l’individualisme ne fonctionne pas au Sénégal, et chaque famille fait ce qu’ils peuvent pour aider leurs voisins et amis à tout moment. C’est ce que j’ai compris à Pikini.
Mais j’ai aussi vu que les Sénégalais n’ont pas de “vision à long terme”. Ils ne pensent pas à l’avenir, et il y a une absence de motivation de la population et aussi du gouvernement. Et il n’y a rien que je puisse faire en tant qu’individu. Mon groupe est allé là simplement pour poser des questions, à essayer de comprendre leurs problèmes, et de voir comment les Sénégalais vivent dans les régions périphériques. Mais il n’y a rien que nous puissions faire à ce sujet, je me sentais comme si je regardais une bataille déjà perdu. C’est pourquoi, quand le professeur nous a présenté à la population locale, il a dit : “ils sont juste des étudiants, ils ne sont pas des politiciens, ils sont juste là pour analyser et ils ne peuvent rien changer.” Ils se sentaient désespérés, tandis que nous nous sentions impuissants.